Projection de courts-métrages « Depuis les tribunes »
𝐿𝑒́𝑔𝑒𝑛𝑑𝑒 𝑣𝑖𝑠𝑢𝑒𝑙 : 𝘚𝘶𝘳 𝘭𝘦 𝘧𝘪𝘭, 𝑑’𝐸𝑠𝑡ℎ𝑒𝑟 𝑀𝑒𝑔𝑎𝑟𝑑 – 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒 𝑑𝑢 𝐶𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑛𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑎𝑙 𝑑𝑒𝑠 𝑎𝑟𝑡𝑠 𝑝𝑙𝑎𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠, 2023, 𝑒𝑛 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑒𝑛𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡 𝑒𝑡 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑙𝑒 𝑠𝑜𝑢𝑡𝑖𝑒𝑛 𝑑𝑒 𝐿’𝐴𝑟𝑐ℎ𝑖𝑝𝑒𝑙 𝑑𝑒𝑠 𝑙𝑢𝑐𝑖𝑜𝑙𝑒𝑠
L’exposition 𝑃𝑒𝑟𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑛𝑐𝑒, est présentée au 𝐂𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐏𝐡𝐨𝐭𝐨𝐠𝐫𝐚𝐩𝐡𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐌𝐚𝐫𝐬𝐞𝐢𝐥𝐥𝐞 du 12 octobre au 18 janvier 2025, en partenariat avec le Centre national des arts plastiques (Cnap) et dans le cadre du Festival Photo Marseille. En écho à cette exposition, une programmation de films issus de la commande "𝐷𝑒𝑝𝑢𝑖𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑡𝑟𝑖𝑏𝑢𝑛𝑒𝑠" est montrée au Frac Sud - Cité de l’art contemporain.
Lancée en 2022 par le 𝘾𝙚𝙣𝙩𝙧𝙚 𝙣𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙖𝙡 𝙙𝙚𝙨 𝙖𝙧𝙩𝙨 𝙥𝙡𝙖𝙨𝙩𝙞𝙦𝙪𝙚𝙨 et en partenariat avec l’association nationale d’éducation aux images 𝙇’𝙖𝙧𝙘𝙝𝙞𝙥𝙚𝙡 𝙙𝙚𝙨 𝙡𝙪𝙘𝙞𝙤𝙡𝙚𝙨, la commande audiovisuelle nationale "𝐷𝑒𝑝𝑢𝑖𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑡𝑟𝑖𝑏𝑢𝑛𝑒𝑠" invitait des artistes auteurs évoluant dans le champ de l’image animée à se saisir de la thématique du sport, avec une attention particulière portée sur ses dimensions sociétales.
𝐂𝐞𝐜𝐢𝐥𝐢𝐚 𝐃𝐞 𝐀𝐫𝐜𝐞, 𝐋𝐮𝐝𝐢𝐯𝐢𝐧𝐞 𝐋𝐚𝐫𝐠𝐞-𝐁𝐞𝐬𝐬𝐞𝐭𝐭𝐞, 𝐌𝐚𝐫𝐢𝐨𝐧 𝐋𝐚𝐬𝐬𝐞𝐫𝐫𝐞 et 𝐄𝐬𝐭𝐡𝐞𝐫 𝐌𝐞𝐠𝐚𝐫𝐝 sont les lauréates de cet appel. Chacune a proposé et produit un projet en lien avec un territoire et un équipement sportif, son cadre spécifique, son écosystème et son hors-champ.
𝑷𝒓𝒐𝒈𝒓𝒂𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏
𝗖𝗲́𝗰𝗶𝗹𝗶𝗮 𝗗𝗘 𝗔𝗥𝗖𝗘 (Toulouse, 1993)
𝘕𝘪𝘷𝘦𝘢𝘶 𝘻𝘦́𝘳𝘰 - 𝘏𝘪𝘴𝘵𝘰𝘪𝘳𝘦 𝘥𝘦 𝘯𝘶𝘭.𝘭𝘦𝘴 𝘦𝘯 𝘴𝘱𝘰𝘳𝘵, 2023
Vidéo, couleur, son - 24’33’’
Collection du Centre national des arts plastiques
Comment forme-t-on les regards à juger d’un corps, à le trouver attirant, ou du moins admirable, lorsqu’il est en mouvement ? Comment détacher la pratique sportive de la sexualisation et de l’injonction à la performance ? Plus en général : comment faire du sport une pratique « neutre », l’équivalent d’une action comme « manger » ou « boire » ? Pour tenter de répondre à ces questions, Cecilia de Arce investit un local de vestiaire des Cadets de Bretagne, à Rennes, en le transformant en un « musée des traumatisme sportifs ». Elle utilise cet espace pour y accueillir et rencontrer des personnes ayant vécu comme elle un sentiment d’exclusion et de marginalité au cours de leurs vies, en relation à leur rapport à l’activité physique et sportive, et ainsi constituer une sorte de communauté, laissant à chacun l’occasion de se dévoiler et construire un récit sur eux et avec eux.
« Pour les faibles, les lent.e.s, les pas flexibles, les fragiles, les douillet.te.s et les trop prudent.e.s. pour les habitué.e.s des points de côté, les abonné.e.s aux cuisses qui frottent, à la sueur qui brouille la vue, à la peau rougeaude ou au teint livide, au souffle court et aux hauts le cœur » précise l’artiste.
𝗟𝘂𝗱𝗶𝘃𝗶𝗻𝗲 𝗟𝗔𝗥𝗚𝗘-𝗕𝗘𝗦𝗦𝗘𝗧𝗧𝗘 (Fontainebleau, 1987)
𝘛𝘦𝘯𝘪𝘳 𝘭𝘢 𝘭𝘪𝘨𝘯𝘦, 2024
Vidéo, couleur, son - 18’
Réalisée au vélodrome André Pétrieux, Roubaix (Nord, Hauts-de-France)
« Ce film traite par le biais du sport de l’injonction à la performance. En mélangeant course, danse, ainsi qu’un monologue écrit en collaboration avec des jeunes de Roubaix sur leurs propres vécus aux injonctions qui les entourent, ce projet creuse sur toute l’ambivalence et la difficulté de notre obsession de l’efficience. » Ainsi, l’artiste décrit le protocole d’écriture qui a prévalu à l’origine du projet.
Tenir la ligne est un long plan séquence d’une jeune femme courant de manière chorégraphiée et nous délivrant un monologue aux voix multiples, construit à partir de témoignages de jeunes hommes sur la difficulté des attentes et des stéréotypes qu’on attend d’eux.
De la performance irréalisable fait place la sensibilité, l’humilité, les difficultés et spécificités individuelles qui s’agitent dans ce moule impossible à contenter. L’injonction première à remplir une performance se transforme en autre chose : un plaisir à prendre sa place, la découverte de pouvoir construire sa propre course singulière et d’affirmer sa complexité.
𝗠𝗮𝗿𝗶𝗼𝗻 𝗟𝗔𝗦𝗦𝗘𝗥𝗥𝗘, (Suresnes, 1993)
𝘋𝘦́𝘤𝘰𝘳𝘱𝘴, 2023-2024
Vidéo, couleur, son (en boucle) – 4’5’’
Collection du Centre national des arts plastiques
Décorps est un court-métrage expérimental en 3D qui évolue en fonction de l’entraînement quotidien des athlètes. L’œuvre prend la forme d’un film en 3D visuellement et auditivement immersif, utilisant des images, des couleurs, des sons et des séquences dérivées de capteurs biométriques et des données d’entraînement des athlètes du centre d’arts martiaux Thiêu Lâm, à Blagnac. Décorps explore la relation entre l’activité physique, la pratique mathématique et la transformation des données en une expérience cinématographique sensorielle. Pour ce faire, le projet propose d’extraire des données issues de l’entraînement quotidien de sportifs à l’aide de capteurs biométriques et de les transformer en matériel exploitable à la création d’un film : à travers des capteurs de mouvements : mouvements sportifs retranscrits en animation 3D, des capteurs rythme respiratoire pour le son. Casques EEG (activité électrique du cerveau) pour le montage, et une caméra thermique pour l’étalonnage.
𝗘𝘀𝘁𝗵𝗲𝗿 𝗠𝗘𝗚𝗔𝗥𝗗, (Paris, 1986)
𝘚𝘶𝘳 𝘭𝘦 𝘧𝘪𝘭, 2023-2024
Vidéo, couleur, son – 14’
Réalisée au club de boxe anglaise « Don’t Panik Team », Le Havre (Seine-Maritime, Normandie)
Collection du Centre national des arts plastiques
Sur le fil raconte l’intime de la vie d’un club de boxe anglaise au Havre, par le biais d’images réalisées à la broderie ensuite animées par montage stop motion, auxquelles s’ajoutent les sons, les bruits et les voix des sportif.ves qui fréquentent quotidiennement le lieu et apportent leur témoignage. L’artiste se sert ainsi de l’aspect minutieux et doux du tissu et de geste de broder des images à la main pour activer
𝐏𝐫𝐨𝐣𝐞𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐮𝐫𝐭𝐬-𝐦𝐞́𝐭𝐫𝐚𝐠𝐞𝐬 "𝐃𝐞𝐩𝐮𝐢𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐭𝐫𝐢𝐛𝐮𝐧𝐞𝐬" 𝐚̀ 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐫 𝐝𝐞 𝟏𝟖𝐡𝟑𝟎
𝐋𝐞 𝐣𝐞𝐮𝐝𝐢 𝟐𝟒 𝐨𝐜𝐭𝐨𝐛𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟐𝟒 𝐚𝐮 𝐅𝐫𝐚𝐜 𝐒𝐮𝐝 - 𝐂𝐢𝐭𝐞́ 𝐝𝐞 𝐥’𝐚𝐫𝐭 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐞𝐦𝐩𝐨𝐫𝐚𝐢𝐧
𝟐𝟎 𝐁𝐨𝐮𝐥𝐞𝐯𝐚𝐫𝐝 𝐝𝐞 𝐃𝐮𝐧𝐤𝐞𝐫𝐪𝐮𝐞 𝟏𝟑𝟎𝟎𝟐 𝐌𝐚𝐫𝐬𝐞𝐢𝐥𝐥𝐞